Peut-on parler de plaisir en prison ?

Le concept de « Santé Sexuelle », nous renvoie obligatoirement à la définition de l’OMS, qui est la suivante : « C’est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en relation avec la sexualité, et non pas simplement l’absence de maladies, de dysfonctionnements ou d’infirmités. La santé sexuelle requiert une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles agréables et sûres, sans contrainte, discrimination et violence. Pour atteindre et maintenir un bon état de santé sexuelle, les droits sexuels de tous les individus doivent être respectés et protégés. ». Non seulement, la France est signataire de cette charte de l’OMS, mais notre pays s’inscrit dans une stratégie nationale de santé sexuelle qui vise à développer les politiques publiques en faveur de la santé sexuelle, allant de la sensibilisation et l’éducation à la sexualité à la promotion de la santé reproductive, à la prévention des maladies infectieuses et enfin à la prévention des violences sexistes et sexuelles., Au regard de cette définition de la santé sexuelle et de la liste des droits sexuels, auxquelles s’ajoute la stratégie nationale à l’horizon 2030, les établissements pénitentiaires, situés dans le territoire français, ne peuvent être exclus de ces programmes de santé sexuelle. En effet, l’institution pénitentiaire est une structure étatique dont les missions sont : la sécurité, la protection et la réinsertion des détenu.e.s. et qui n’en restent pas moins, des citoyens avec des devoirs et des droits. Et les missions qui les visent, ne peuvent se concevoir en dehors d’un cadre de devoirs et de droits y compris de droits sexuels. C’est dans ce cadre précis, qu’ont été mis en place, des ateliers de Santé Sexuelle à la Maison d’arrêt de Seysses, il a plus de 10 ans. Nous proposons, aujourd’hui, de vous présenter cette action de Santé Sexuelle en milieu carcéral.